top of page
Bienvenue en Musique
Aidez-nous à réaliser la mise en place de projets musicaux pour la toute petite enfance pour l'année 2017-2018.
Afin de réconcilier les nouveaux-nés prématurés avec le monde extérieur et qui ont vécu leurs premiers jours dans le milieu des services de réanimations, agressif et violent, nous espérons récolter 5 000€ et mettre en place des ateliers de découverte de sons et instruments musicaux en accompagnant aussi les parents dans cette démarche.
A l'occasion du premier concert à domicile, en fin de juin 2017, nous avions récolté 145€.
Après le dernier concert en juin 2018, vos dons  ont atteint 840 € .
Nous continuerons à produire tout au long de l'année 2018-2019 des concerts à domicile afin de sensibiliser à cette cause le plus grand nombre.
En vous remerciant d' apporter votre contribution, veuillez cliquer sur le bouton "Je Veux Participer"

Projet de musique au sein du service de néonatalogie du
Centre hospitalier de Saint-Denis


    Le service de réanimation néonatale de Saint Denis fait partie du pôle mère enfant. Il se situe au sein de la maternité de l’hôpital, qui est une maternité de niveau III, accueillant des femmes aux pathologies complexes et au risque d’accouchement prématuré important. La maternité compte plus de 4500 naissances par an.
    Au cours de l’année 2017, nous avons accueilli plus de 470 enfants aux pathologies diverses.
Le service dispose de 10 lits de réanimation, 12 lits de soins intensifs, 5 lits de néonatalogie et 1 chambre mère enfant(s). Au sein du service de suite de couches, nous pouvons trouver également une unité mère enfant, appelée « Unité Kangourou ».
    Les nouveau-nés que nous accueillons au sein du service peuvent rester hospitalisés plusieurs mois. A ce jour, pour éveiller ces enfants nous ne disposons uniquement de postes de radio et quelques jeux d’éveil, offerts gracieusement par des bénévoles.
    L’objectif de notre projet est de rendre l’hospitalisation de ces enfants qui grandissent dans notre service la moins traumatisante possible. La musique, l’harmonie des sons, sont une approche très intéressante pour ces enfants, qui se développent dans un milieu sonore fait d’alarmes en tous genres
Outre le choc que les parents peuvent subir lorsque leur enfant naît beaucoup trop tôt, parler, raconter, chanter, leur est souvent très difficile. L’entrée dans notre service, bien que nous le souhaitions et l’organisions bienveillant, reste très impressionnant. Un grand nombre de professionnels gravitent autour des enfants. Les machines leur permettant de passer ce cap difficile et de vivre, créent un environnement fort impressionnant pour les parents et en l’état, s’approprier sa place de père et de mère dans ce contexte anxiogène, ne va pas de soi.
    Il nous a donc paru être de notre responsabilité et surtout nécessaire de pouvoir rendre les premiers jours, les premières semaines, voire assez souvent les premiers mois de ces enfants nés trop tôt, le plus accueillant possible leur arrivée dans notre monde. Tenter de diminuer l’agression de cette naissance différente, voilà ce qui nous anime. Nous espérons à travers l’accueil de musiciens dans le service alléger la lourdeur de l’hospitalisation. Utiliser la musique comme médiateur afin de permettre aux parents de découvrir leur enfant autrement qu’à travers les « soins ». Eveiller les enfants à un autre milieu sonore que celui des machines. Utiliser les compétences des musiciens pour qu’ils s’adaptent aux besoins de chaque enfant. Il s’agit de cela.
    1er point : ce qui se fait déjà : une petite idée du projet
Durant dix mois, une stagiaire en musicothérapie a travaillé au sein du service. Elle a su s’intégrer au sein de l’équipe et au fil du temps, le personnel soignant faisait appel à elle pour accompagner les soins douloureux ou non.
    La musicothérapeute a ainsi accompagné plusieurs prématurés dès l’unité de réanimation, alors qu’ils n’étaient âgés pour les plus petits que de 26 semaines d’aménorrhée.
    Le retour d’expérience sur ces quelques mois est très positif. L’introduction de la musique au sein du service, deux fois par semaine s’est réalisée petit à petit, en gagnant la confiance de l’équipe médicale et paramédicale.
    La présence de la stagiaire musicothérapeute dans l’unité de réanimation s’est toujours faite sur demande de l’équipe médicale ou paramédicale.

 

Son évolution dans l’unité de soins intensifs et surtout néonatalogie était, elle, plus libre. Au fil de l’hospitalisation les parents demandaient la présence de « la dame qui chante et qui a le petit piano en fer »
    2ème point : une première adaptation aux conditions particulières de l’hôpital.
    Bien que nous travaillions dans une philosophie de soins qui se veut la moins traumatisante possible, le séjour en réanimation peut être très pénible pour les enfants qui sont entourés de technologie. La présence quotidienne d’une musicothérapeute au sein du service n’est à ce jour budgétairement pas envisagée.
    Le projet avec l’association ‘Interlude’ a vu le jour en 2017. Dans un premier temps les musiciens de l’association ont réalisé des concerts afin de pouvoir récolter des fonds.
L’entrée de musiciens formés au sein du service de réanimation étant particulièrement complexe compte tenu de l’architecture exiguë et des exigences d’hygiène, une approche différente a été envisagée. Nous projetons la réalisation d’un disque de musique particulièrement adaptée pour les nouveau-nés, intitulé « Bienvenue en musique ».
    Ce disque a pour vocation d’être découvert par l’enfant et sa famille au sein du service. Ce CD lui sera propre et les parents pourront l’emmener avec eux lorsque l’enfant sera transféré ou lorsqu’il rentrera à son domicile. Cette musique, découverte pendant l’hospitalisation, fera ainsi un lien, une transition sonore,  qui accompagnera l’enfant et ses parents qui pourront lui faire réécouter chaque fois que de besoin.
    3ème point :
    Les parents ne sont pas toujours présents lorsque les séjours de leur nouveau-né doivent être impérativement prolongés dans le service. A partir de ce constat et pour tenter de recréer l’environnement sonore familier du nouveau-né, nous enregistrerons la voix de sa mère, de son père et de la famille (fratrie, grands-parents).
    A cette étape nous réaliserons des enregistrements avec les parents, de leur voix parlée ou chantée. C’est pourquoi ces enregistrements seront si précieux. Ils permettront aux soignants, en l’absence des parents, de pouvoir recréer pour l’enfant un environnement sonore familier, connu, sécurisant.
    Ces enregistrements seront réalisés par les musiciens, sensibilisés à la spécificité de notre service, afin de guider les parents autour de chants de leur choix et de textes libres pour leur enfant.
    L’implication de la fratrie pour ces enregistrements présente un double intérêt, à savoir : rappeler au nouveau-né hospitalisé les voix qu’il a pu percevoir dans le ventre de sa mère, mais également pour les grands-frères/sœurs, se sentir impliqué dans une relation et un contact qu’ils peuvent réaliser eux-mêmes pour un temps de partage avec leur petit frère ou petite sœur.
    4ème point :
    Les bienfaits de la musique au sein du service ont pu être observés. Pouvoir personnaliser les sons, les murmures, les chants en fonction des enfants et de leur vécu reste notre objectif. La présence d’une musicothérapeute et/ou de musiciens formés plusieurs après-midi par semaine, pour accompagner les enfants et leurs parents est donc l’objectif final. Cette présence qui permet un ajustement dynamique musical qui aide la mère, dans la phase des premières interactions précoces avec son enfant prématuré, à entrer en proto conversation : la première étape vers la communication verbale.
    Ce projet trouve sa place dans un ‘mouvement’ pour et vers le tout petit enfant. Il n’est pas figé et pourra se perfectionner avec les apports des parents déjà, mais aussi ceux de tous les professionnels concernés, quelle que soit leur fonction directe ou indirecte dans le soin.

Elsa Viguier
Cadre de santé puéricultrice ( GHT Plaine de France, CH St Denis-Service de réanimation néonatale)

bottom of page